Un appel à éviter la stigmatisation qui tourne sur le droit à la santé sexuelle et reproductive, a été lancé, vendredi à Uvira, au Sud-Kivu en République démocratique du Congo, à la clôture d’un atelier de renforcement des capacités des personnels soignants, a constaté l’ACP.
« Le soin de santé reproductive adapté aux jeunes et adolescents est une nécessité. Renforcer les capacités des cliniciens c’est une stratégie pour éviter la stigmatisation qui tourne autour de l’offre de ce service et de ces informations » a déclaré l’obstétricien expert en santé de la reproduction, Dr Jess-Alfred Nondho, facilitateur de cette activité.
Et d’ajouter : « cet atelier on l’a organisé pour aider les prestataires de santé à mieux se comporter en améliorant leurs attitudes face aux jeunes qui viennent demander leur service en rapport avec la santé de la reproduction dans leurs structures de santé ».
M. Nondho a fait savoir qu’il a été question de montrer aux participants que selon les recherches et les déclarations de la communauté, le personnel soignant constitut un obstacle et une barrière à l’accès aux soins de santé de la reproduction mais aussi leur montrer que les soins de santé de la reproduction adaptés aux jeunes est une nécessité capitale en RDC et surtout dans le contexte de la ville d’Uvira, un contexte humanitaire où il y a beaucoup des choses qui font à ce que les jeunes aient plus besoin d’accès à ces informations liées aux services de santé de la reproduction.
« Les participants qui sont des cliniciens dans différentes structures de santé ont été invité à améliorer leurs attitudes, de savoir comment se comporter, échanger avec les clients et offrir les méthodes de contraception mais aussi celles qui sont adaptées aux jeunes et quelle appellation pour ne pas stigmatiser la catégorie des jeunes et adolescents qui viennent pour le service » a-t-il dit, soulignant que les cliniciens ne doivent pas se comporter en agent de la police ou de la justice pour poser beaucoup des questions qui ne cadrent pas avec l’offre de service, avant de faire remarquer que le service de la santé reproductive est gratuite et confidentielle pour toutes les catégories des personnes.
« Je recommande à tous les cliniciens de se comporter en tant que tel et de considérer tout client, quel que soit son âge, qui vient demander un service de contraception, de soin complet d’avortement, des maladies sexuellement transmissibles et toutes les neuf composantes de la santé de la reproduction de le lui offrir sans demander l’intervention d’une tierce personne et de considérer ce client comme une personne qui a pris sa décision et qui est informée sur la méthode et qui en a droit » a-t-il conclu.
Cette activité qui a duré deux jours, a été organisé par l’Initiative des jeunes filles en action RDC (IJEFA) dans le cadre du projet « Accès à l’information correcte sur les droits à la santé sexuelle et reproductive », financé par l’organisation Gender Links, signale-t-on.